Depuis la nouvelle obligation déclarative imposée aux propriétaires en 2023, chaque détenteur d’un bien immobilier doit renseigner son état d’occupation en ligne sur le site des impôts. Mais au-delà d’une simple formalité administrative, cette déclaration cache un point essentiel : la catégorie attribuée à votre logement par l’administration fiscale.

Cette catégorie, numérotée de 1 à 8, détermine la valeur locative cadastrale de votre bien, base de calcul de la taxe foncière et, dans certains cas, de la taxe sur les logements vacants. En clair, plus la catégorie est élevée (1 correspondant au grand luxe, 8 au très médiocre), plus la valeur estimée et donc vos impôts peuvent être importants.

Le souci, c’est que ces classifications datent pour la plupart… des années 1970. Autrement dit, les critères utilisés ne reflètent plus toujours la réalité d’aujourd’hui. Certains logements ont été rénovés, d’autres ont perdu en confort ou en standing, mais conservent encore une ancienne catégorie qui fausse le calcul de l’impôt.

C’est pourquoi il est vivement recommandé de vérifier la catégorie indiquée sur votre déclaration. Elle se trouve en bas du formulaire, sous la mention « Catégorie ». Si vous constatez une erreur par exemple, un appartement modeste classé “luxe” ou une chambre de bonne jugée “grand standing” , vous pouvez demander une rectification directement depuis votre messagerie sécurisée sur impots.gouv.fr.

En cas de modification validée, la valeur locative de votre bien sera ajustée et vous pourrez même obtenir un remboursement sur les trois dernières années si vous avez trop payé.

En revanche, si des travaux d’amélioration importants ont été réalisés sans déclaration (salle de bains, WC, extension…), il est également obligatoire de signaler ces changements via les formulaires H1 (maisons) ou H2 (appartements). À défaut, le fisc pourra réévaluer votre bien avec effet rétroactif et appliquer des pénalités de retard.

En résumé, un simple coup d’œil à la catégorie de votre bien peut vous faire économiser ou éviter bien des désagréments.

Avant de valider votre déclaration, assurez-vous que votre logement correspond bien à la réalité : cette vigilance est le meilleur moyen de garantir un impôt foncier juste et équilibré.